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Bilan de mise en œuvre des activités du PTBA 2015-2016 du ProDAF sous financement ASAP {id_article}

mercredi 1er mars 2017

Le Niger dispose d’énormes potentialités agro-sylvo pastorales qui sont sujettes à un phénomène de dégradation continue lié notamment aux effets conjugués des changements climatiques et des actions anthropiques. En effet, ces changements climatiques ont des impacts importants sur les ressources naturelles notamment les ressources forestières et les ressources en eau, mais aussi sur l’agriculture, l’élevage et la santé. Les populations les plus pauvres sont les plus exposées aux conséquences de ces changements, du fait de leurs faibles capacités d’adaptation et de leur dépendance vis-à-vis des activités d’exploitation/valorisation des ressources naturelles à forte sensibilité climatique. L’agriculture familiale qui occupe une place importante parmi ces activités demeure très vulnérable aux effets du changement climatique qui altèrent les moyens d’existence sur le long terme (potentiel productif : fertilité, sols, eaux) et sur le court terme (décapitalisation post-crise) avec un impact négatif sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Les modèles de projection prévoient des baisses de rendements importantes (de 5 à 25% pour le sorgho pluvial si aucune action n’est entreprise pour améliorer l’adaptation des systèmes productifs nigériens au changement climatique. Ces modèles montrent également que la baisse de rendement pourrait s’accompagner d’une chute des superficies emblavées en mil et sorgho, les deux cultures alimentaires de base du pays. En réponse aux changements climatiques, le Niger a initié des actions de prévention et de mitigation des chocs y relatifs à travers les structures étatiques et les organisations de la société civile. Ces actions concernent les aspects institutionnels et juridiques d’une part et les aspects opérationnels (mesures d’adaptation, d’atténuation et de renforcement des capacités) d’autre part. En effet, l’initiative 3N « les nigériens nourrissent les nigériens » pour la sécurité alimentaire et le développement durable, adoptée par le Gouvernement en mai 2012 prévoit au niveau de son axe n°3 l’amélioration de la résilience des groupes vulnérables face aux changements climatiques, crises alimentaires et catastrophes naturelles. Elle se propose également de renforcer et de promouvoir les dispositifs/mécanismes de gestion des risques notamment climatiques (sécheresse, hausse brusque de températures), écologiques et biologiques. Le ProDAF dont la tutelle est assurée par le Ministère de l’Agriculture et de l’élevage, est un des outils opérationnels de mise en œuvre de l’initiative 3N. Il prend en compte grâce notamment le financement ASAP, reçu sous forme de Don, la nécessité de garantir la productivité et la durabilité des systèmes productifs ciblés en assurant leur résilience climatique à travers une approche de gestion des risques intégrée au sein des composantes techniques du Programme.